Hier le Parlement Européenne, en réunion plénière a Strasbourg, a approuve avec un soutien majoritaire le « rapport Alfonsi » pour la protection des langues en danger. Peut être un des moments plus importants de la 7eme législature vis-à-vis la protection de la diversité culturelle et les identités minoritaires.
Le CMC avait déjà eu l’occasion d’entendre l’avis de l’eurodeputé par rapport a l’empreinte culturelle et la protection du multilinguisme qu’il a toujours préconisé. Aujourd’hui on lui pose des questions sur son travaille au sein de la commission de culture du parlement européenne ou il a réussi a accomplir un jalon important et nécessaire en faveur des langues comme l’aragonais, l’occitan, le corse, le breton ou le sard…
CMC: Mr. Alfonsi, Que-est-ce que ce rapport signifie pour les langues en danger ?
Ce rapport est un message fort envoyé aux États membres et à l’Union Européenne pour qu’ils mettent en place une politique volontariste en faveur des langues menacées de disparition. Le vote massif du PE en faveur de ce rapport constitue aujourd’hui une avancée décisive pour la diversité linguistique et culturelle européenne.
A votre avis, quelles sont les point avec un relevance plus significative ?
Les points les plus importants sont d’abord l’approche patrimoniale du rapport, qui souligne que les langues régionales, minoritaires et en danger ne sont pas le patrimoine d’une État membre mais de l’ensemble de l’Europe et que cette responsabilité doit être assumée. Le Traité de Lisbonne a élargi le champ de compétences de l’UE pour contribuer à l’épanouissement des cultures et des langues qui vivent en Europe.
Quels acteurs ont fait partie de l’élaboration et approbation du rapport ? qui a(ont) fait des contributions plus relevant ? Avez-vous eu des essais de veto ?
Ce rapport a pu être adopté aujourd’hui grâce au travail effectué par l’Intergroupe des Minorités et des Langues au PE qui réunit des membres de tous les groupes politiques et qui a fortement appuyé ce rapport pour qu’il devienne une priorité de la commission culture puis finalement du Parlement Européen dans son ensemble. Alors qu’il s’agit d’une question sensible, ce rapport a réussi à mettre tout le monde d’accord sur le fait qu’il y a urgence à sauver les langues qui disparaissent.
Le « Rapport Alfonsi » Comment va-t-il aider les langues en danger de disparition ?
Il va les aider car les États membres vont devoir assumer leurs responsabilités. Les Pays qui aujourd’hui n’ont pas encore ratifié la Charte Européenne des langues minoritaires et régionales, comme la France, vont être marginalisés et ne pourront pas tenir encore longtemps des positions qui font du tort au sort de nos langues. Il va aussi les aider au niveau européen car la Commission Européenne ne peut faire comme si le vote n’avait pas eu lieu, elle devra d’une manière ou d’une autre ouvrir des crédits pour les langues en danger et les communautés linguistiques concernées.
Et maintenant quoi ? Quels sont les nouveaux pas à suivre pour améliorer la protection des langues en danger ?
Le combat ne s’arrête pas là, il va maintenant falloir que le rapport soit suivi d’effets, faire pression sur les États, convaincre la Commission et continuer au Parlement de faire vivre cet engagement au-delà du vote.
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